Je suis personnellement très attaché à cette chaîne, que j'ai créée, avant M6, en 1986. Elle vit de deux types de ressources : la publicité et les fournisseurs d'accès à internet (FAI). En 2012 et 2015, nous avons essayé, en même temps que LCI, de diffuser Paris Première en clair. Nous étions prêts à investir – d'ailleurs, cela engageait des pertes importantes – et à nous confronter à la concurrence des grandes chaînes alors que notre offre était très différente, s'adressant à un public plus âgé et proposant un contenu plus culturel, avec notamment du théâtre. Nous n'avons malheureusement pas réussi à convaincre le CSA et Paris Première dispose donc aujourd'hui de moyens limités avec la double contrainte de proposer une offre attrayante pour le public des FAI tout en ne pouvant compter que sur des recettes en diminution. Lors des négociations avec les FAI sur les conditions de distribution sur les réseaux, la taille importe : plus vous êtes gros, mieux vous vous portez. Si Paris Première était une chaîne indépendante négociant seule, elle aurait disparu. La consolidation favorise donc la création.
Paris Première a du succès sur le câble, elle a une bonne image et elle fonctionne correctement, mais elle pourrait avoir des ambitions supplémentaires si elle était diffusée sur la TNT gratuite.