Notre engagement est assis sur notre chiffre d'affaires, que nous avons la volonté de développer. Si le secteur de la distribution était plus ouvert, il y aurait davantage de commandes audiovisuelles et cinématographiques et notre industrie recueillerait les bénéfices d'une hausse du produit des taxes – droits d'auteur et taxes du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC). Lorsque nous demandons un élargissement de nos ressources, nous faisons un pas vers la création.
Nos marges sont d'un niveau relativement habituel pour le secteur de la télévision et de l'audiovisuel. Les marges sont nettement supérieures dans l'industrie musicale, ce qui ne l'empêche pas de produire des talents. Si nous ne nous préoccupons pas de la marge, je souhaite évidemment éviter qu'il nous arrive ce qui est arrivé à La Cinq en 1992.
Nous ne sommes pas dans une position statique : une marge n'est jamais garantie. Nous ne vivons pas de la redevance publique ou des concours publics ; nous vivons des recettes que nous allons chercher. Rien n'indique qu'en 2025 ou en 2026, nous aurons un taux de marge de la même nature. Nous allons réaliser des investissements très importants dans le streaming, qui auront certainement des conséquences sur la marge pendant une certaine période. Ainsi, nos confrères allemands avaient une rentabilité élevée avant que celle-ci ne diminue fortement sous l'effet des investissements dans le streaming et de la concurrence nationale.