On peut en effet l'applaudir.
Il est hors de question de bâillonner les lanceurs d'alerte. Cependant, nous voulons réaffirmer le droit et rappeler qu'il est intolérable que des individus puissent s'introduire dans des élevages que les agriculteurs ont construits de leurs propres mains, à la sueur de leur front, avec force difficultés, comme l'a expliqué Marc Le Fur. Ce sont des méthodes inacceptables.
On ne peut jeter le discrédit sur l'ensemble des agriculteurs. Toutefois, nous savons également combien ces lanceurs d'alerte ont pu faire évoluer le droit. Cela a été rappelé tout à l'heure par le ministre délégué. Les arrêtés interdisant la castration à vif des porcelets et le broyage des poussins auraient-ils vu le jour sans ces lanceurs d'alerte ?
Il ne s'agit pas d'opposer les uns aux autres. Néanmoins, nous nous interrogeons fortement sur les pratiques de certaines associations. Si celles-ci doivent être condamnées, elles pourront sans doute l'être d'une manière ou d'une autre – M. le ministre délégué nous le dira –, mais pas au moyen de cet amendement, qui nous semble inopérant.