Je remercie moi aussi le groupe Écologiste – NUPES d'avoir organisé ce débat, ainsi que les intervenants, qui nous ont déjà fourni quelques pistes pour sécuriser le revenu des agriculteurs. En tant que député du Limousin, je suis très inquiet, car les éleveurs bovins figurent parmi les agriculteurs les plus pauvres. Comme j'ai encore pu le constater au Salon de l'agriculture, le monde agricole est toujours aussi inquiet, car la question des revenus, qui est l'un des points de blocage, n'a toujours pas été traitée. Emmanuel Macron a bien fait des annonces, mais on n'arrive pas à comprendre de quoi il retourne concrètement.
Un autre sujet tracasse beaucoup les éleveurs et, plus généralement, les agriculteurs : les traités de libre-échange, dont la négociation et la signature s'accélèrent depuis 2017. Alors que nous en débattions hier dans l'hémicycle, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, nous a appris que les traités de libre-échange contenaient des clauses de régulation qui permettraient de subordonner les échanges, aujourd'hui quelque peu anarchiques, à des critères écologiques et sociaux. Cela m'a un peu surpris, car j'ai toujours cru que les traités de libre-échange entraînaient une dérégulation du marché. À vos yeux, quelles sont les conséquences des traités de libre-échange sur les revenus des agriculteurs, la mise en concurrence et le péril écologique ?