Les quotas existent encore dans certaines filières, comme celle du comté. Lorsqu'elles existent encore, les coopératives de producteurs de lait garantissent aux producteurs de comté un prix du lait, déterminé pour un volume fixé par contrat. Afin de ne pas déstabiliser le système, le volume excédant la quantité contingentée est payé moins cher, ce qui permet d'éviter les effets d'aubaine, comme on a pu en voir avec certaines aides et la ruée vers les productions les plus rémunératrices – le monde agricole n'est pas épargné par l'appât du gain.
Les quotas sont donc une manière de stabiliser la production, le marché et les prix, et d'assurer le bon fonctionnement des structures en aval du producteur – notamment celles qui assurent la première transformation. Ne nous leurrons pas, elles ont leurs propres difficultés et une certaine pression : quand la coopérative est encore gérée par des paysans, tout est dans le dialogue entre le producteur et les acteurs de la première transformation.