La loi a été promulguée il y a seulement un an, monsieur le député, mais nul doute que des condamnations seront prononcées. Le retrait du bénéfice de la réduction d'impôt s'appliquera ensuite de manière automatique.
De deux choses l'une : soit les amendements visent à faire respecter une procédure déjà inscrite dans le droit – le bénéfice de la déduction fiscale est automatiquement retiré à une association condamnée par un juge pour avoir commis des actes de malveillance envers des biens ou des personnes –, soit, comme semble le suggérer la rédaction proposée, ils ont pour objectif de confier aux services fiscaux la tâche de faire eux-mêmes la police pour déterminer quelles associations ont droit à la réduction d'impôt, ce qui n'est pas possible. La sous-directrice de la direction de la législation fiscale est d'ailleurs présente dans l'hémicycle. Elle est très compétente dans de nombreux domaines et nous avons beaucoup de chance de travailler avec elle, mais elle n'a pas vocation à décider si telle association doit perdre le bénéfice d'une déduction fiscale au motif que certains de ses adhérents auraient commis des actes répréhensibles.