Lorsqu'il s'agit de propos, d'attaques verbales, on ne peut pas y faire grand-chose – c'est la liberté d'expression –, si ce n'est y répondre. Mais certains font profession de s'introduire dans les élevages, généralement de nuit, pour filmer et ensuite diffuser des images sur les réseaux sociaux, en les assortissant de commentaires et, bien souvent, de musiques inquiétantes qui conduisent à caricaturer complètement ce qui se passe dans les exploitations agricoles.
Une exploitation agricole, ce n'est pas une usine ; c'est la prolongation d'un domicile. Je me suis rendu chez des agriculteurs qui ont été confrontés à des situations de ce type : ce sont leurs enfants ou leurs parents qui vivent à côté, et c'est toute une communauté qui se sent agressée. Il y a quelques semaines de cela, au printemps, certaines bornes ont même été dépassées : un train entier de céréales a été ouvert et déchargé dans les fossés. C'est du grain, c'est de la farine, c'est du pain ! C'est cela, un train de céréales.
Je me suis alors posé la question suivante : ces associations, qui s'identifient elles-mêmes dans leurs messages – je ne les dénonce pas –, en particulier L214 éthique et animaux, mais il y en a d'autres, bénéficient-elles d'argent public ? La réponse est oui : elles bénéficient d'argent public, aussi surprenant que cela puisse paraître, par l'intermédiaire des dons qui leur sont accordés. Un particulier qui fait un don à ce type d'associations a les mêmes avantages que quelqu'un qui donne à la Croix-Rouge ou aux Petits frères des pauvres. Mais L214, ce n'est pas la même chose que les Petits frères des pauvres, mes chers collègues ! C'est tout à fait différent ! Une telle association suit une autre logique, qui revient à attaquer et à mettre en cause des gens qui font honnêtement leur travail, qui sont confrontés à une réglementation déjà très exigeante et qui subissent en plus de telles contraintes.
Le présent amendement vise à exclure très nettement du dispositif fiscal de réduction d'impôt les associations telles que L214,…