L'amendement ne nous convient pas. La paix est certes une nécessité mais, à l'heure actuelle, elle entérinerait le déplacement forcé d'une population civile, prohibé par le droit international, par le gouvernement au pouvoir en Azerbaïdjan avec lequel la proposition de résolution appelle à la paix. Il s'agit de ce même gouvernement qui a berné le groupe de Minsk, dont la France fait partie, pendant deux décennies, avec des promesses de paix et de processus pacifiques, en profitant pour s'armer et, par la violence, imposer sa volonté.
Inciter l'Arménie à faire la paix avec son bourreau sans même le sanctionner, c'est laisser le gouvernement arménien seul. Dans une telle vulnérabilité, il n'aura d'autre choix que de signer non une paix mais une capitulation. L'amendement AE13 pousse l'Arménie vers une capitulation et non vers une véritable paix. C'est au nom de la paix que le Haut-Karabakh a renoncé à tout engrenage militaire, croyant au message de paix avancé par l'Azerbaïdjan à chaque stade des négociations, jusqu'à disparaître.