Comme l'a rappelé le président Bourlanges, nous voulons que l'UE – et la France en particulier – continue à jouer un rôle de médiateur dans le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. L'Azerbaïdjan, lui, souhaite nous exclure du jeu.
Certes, les accords gaziers posent un problème de cohérence mais il est aussi cohérent de maintenir un lien avec l'Azerbaïdjan qui, même s'il n'est pas une démocratie, souhaite conserver une image positive, à tout le moins donner le change, auprès des pays européens et du reste de la communauté internationale en se présentant comme un pays fréquentable. Les accords économiques y contribuent. Le maintien des accords est aussi celui de la diplomatie. Avec la Russie, les liens économiques sont rompus, et avec eux l'essentiel des liens diplomatiques. Nous ne nous parlons plus. Les relations sont très froides.
L'objectif de la proposition de résolution, qui est aussi celui de l'UE, est d'affirmer la nécessité de conserver une médiation européenne, française et internationale. Je ne suis pas certaine qu'adopter un ton offensif au sujet des accords gaziers donne le signal que la médiation européenne peut et doit encore jouer un rôle entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Ce rôle, nous devons le jouer pour l'Arménie.