Notre groupe soutient le peuple arménien face à l'Azerbaïdjan.
Si nous souscrivons aux objectifs de la proposition de résolution, nous nous interrogeons sur sa portée. En effet, plusieurs contradictions traversent les diplomaties française et européenne.
En juillet 2022, l'UE a signé un accord gazier d'envergure avec l'Azerbaïdjan. Le 5 octobre 2023, le Parlement européen a demandé une suspension de cet accord, sans effet. Emmanuel Macron considère que le temps n'est pas aux sanctions et qu'il faut continuer à discuter avec l'Azerbaïdjan. Certes, il faut saluer la désescalade des tensions diplomatiques mais il faut garder des moyens de pression. Le maintien des accords gaziers donne l'impression opposée. Par ailleurs, nous siégeons, au sein du commandement intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), avec la Turquie, qui a fourni des mercenaires syriens au régime de Bakou lors des précédentes offensives au Haut-Karabakh.
Comment dépasser ces contradictions et rester cohérents dans le soutien au peuple arménien ?