Cosignataire de la proposition de résolution, j'aimerais éclairer nos débats en évoquant un Azerbaïdjanais de 28 ans, Mahammad Mirzali. Il vit en France, sous haute protection policière car c'est un miraculé. Pour avoir dénoncé courageusement le régime de Bakou, il a fait l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat sur le territoire national, dont une, en pleine rue, de seize coups de couteau. Tout porte à croire que ces tentatives d'assassinat ont été commanditées de Bakou.
Quant aux prisonniers politiques arméniens capturés en septembre – Arayik Haroutiounian, Bako Sahakian, Davit Ichkhanian ou Ruben Vardanian, pour ne citer qu'eux – leur crime est d'avoir été président, député ou ministre de la République autoproclamée d'Artsakh. Si le régime d'Ilham Aliyev est prêt à porter seize coups de couteau à un jeune homme de 28 ans en plein jour dans les rues de la République, nous ne pouvons que nous inquiéter de ce qui peut arriver à ces hommes dans le silence des geôles de Bakou.
Les réactions vont du meilleur au pire, de la décision de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) d'exclure pour un an l'Azerbaïdjan du Conseil de l'Europe au financement d'éoliennes dans la mer Caspienne ou au tweet de Charles Michel félicitant Ilham Aliyev après sa victoire dans un simulacre d'élection. Par cette proposition de résolution, l'Assemblée nationale établit un référentiel de mesures à adopter pour dénoncer cette politique. Je m'en réjouis. J'espère surtout que nous saurons collectivement passer aux actes.