Nous ne pouvons qu'être d'accord avec ces propos. Je vous sais très concerné, cher collègue, en raison de votre arménité et de votre intérêt particulier pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Au Haut-Karabakh, le génocide de 1915 est une toile de fond. Ilham Aliyev et Erdogan veulent faire comprendre aux Arméniens qu'ils ne seront chez eux nulle part. Le nettoyage ethnique du Haut-Karabakh est délibéré. L'université de Durham a documenté la destruction du patrimoine, partielle ou intégrale selon les cas, au cours de la guerre des quarante-quatre jours. Le risque existe à nouveau après la guerre du 19 septembre 2023. Nous ferons en sorte, dans le cadre du groupe d'amitié que je préside, que l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) se saisisse du sujet et protège ce patrimoine.
Par ailleurs, deux ordonnances de la Cour internationale de justice (CIJ) en date des 22 février et 6 juillet ont enjoint à l'Azerbaïdjan de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la circulation sans entrave le long du corridor de Latchine dans les deux sens, conformément aux dispositions du cessez-le-feu de 2020, qui n'ont pas été respectées. Ce territoire était peuplé d'Arméniens depuis 2 500 ans ; aujourd'hui, il n'y en a presque plus un seul.