Vous posez une question sur le sens et une question technique.
S'agissant de la première, je crois profondément qu'il faut donner aux élèves les outils de base pour leur permettre de vivre dans la société et qu'il faut permettre aux enseignants de transmettre les apprentissages fondamentaux et, au-delà, tous ceux qui ont du sens. Ce processus concerne à la fois les élèves et les professeurs : chacun doit être doté des outils nécessaires. C'est très important pour que les élèves se sentent bien dans leur vie en société et pour que la République prenne tout son sens.
Vous m'interrogez ensuite sur une conception autoritaire de l'école qui pourrait surgir de différents processus en cours. Pour ma part, je suis favorable à l'autorité – j'ai déjà eu l'occasion de le dire et de l'écrire : le fonctionnement d'une école suppose des règles qui doivent être respectées, tout comme doit l'être l'ensemble de la communauté. Nous ne sommes toutefois pas désireux, bien évidemment, que cette autorité s'accompagne de penchants autoritaristes. Il n'est d'ailleurs nullement question de cela : nous réaffirmons l'autorité sans glisser vers l'autoritarisme. Je distingue bien les deux.
Enfin, s'agissant des groupes de niveau – il ne saurait être question de classes de niveau –, je répète qu'afin de parvenir à une meilleure maîtrise des savoirs fondamentaux, les élèves doivent pouvoir travailler au sein de groupes qui répondent à des modalités d'apprentissage différenciées tout en visant une même exigence pour tous. Je me tiendrai à cette ligne.