Vous êtes quelque peu excessif dans vos affirmations. Ainsi, évoquant la réforme du lycée professionnel, vous considérez que la montée de l'apprentissage diminue la qualité de la formation. Je ne peux pas être d'accord : les lycées professionnels français sont extrêmement performants, très recherchés et servent de modèle à l'étranger. La réforme ne diminuera en rien la qualité de la formation, bien au contraire. Les formations professionnelles font d'ailleurs l'objet d'une réflexion constante dans le cadre d'un travail exceptionnel mené avec les régions, et elles constituent un des points forts de notre enseignement. Chaque doit se voir proposer une diversité de voies de formation, qu'elles relèvent de l'apprentissage, du statut scolaire ou de systèmes mixtes. Je crois, contrairement à vous, que c'est une richesse.
Vous évoquez également le manque de formation de certains personnels chargés de l'accompagnement scolaire, comme les psy-EN. Il me semble cependant qu'on ne peut pas parler de manque de formation : nous souffrons plutôt d'un manque de personnel, notamment dans la perspective du déploiement de l'école inclusive, qui fait partie de mes objectifs. Comme je le disais tout à l'heure, nous sommes en effet un peu faibles en la matière et nous devons fournir un travail soutenu pour que l'école inclusive devienne une réalité.
J'estime toutefois que, globalement, nous avons les moyens budgétaires de répondre à nos ambitions. Je rappelle que le budget de l'éducation nationale atteint tout de même près de 64 milliards d'euros hors pensions, ce qui en fait, comme vous le savez, le premier budget de l'État. Si nous devons rendre 683 millions d'euros – je ne compte pas les crédits alloués à l'enseignement agricole –, nous devrions pouvoir le faire sans aucun problème en les prélevant sur les crédits gelés du ministère.