Intervention de Sophie Vénétitay

Séance en hémicycle du lundi 26 février 2024 à 18h00
L'école publique face aux politiques de tri social

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU :

Concernant les moyens alloués aux groupes de niveau, le ministre Gabriel Attal avait annoncé 2 500 emplois supplémentaires, obtenus grâce au redéploiement d'un dispositif existant et à la création de 830 emplois. Au comité social d'administration ministériel du mois de décembre dernier, il avait annoncé que ces 830 emplois seraient créés sur les réserves de trésorerie du ministère. Alors, forcément, quand on entend dire que les 700 millions de coupes seront faits sur ces mêmes réserves, on se demande ce qui va se passer. Pour l'instant, quand on interroge le ministère à ce sujet, on n'obtient pas de réponse claire. Quand j'ai joint le cabinet vendredi dernier, on m'a dit : « Pas du tout, ces emplois seront financés en fin d'année. » On ne sait donc pas comment seront financés les 830 emplois qui doivent être créés pour les groupes de niveau.

Concernant la mise en place concrète des groupes de niveau, il est extrêmement difficile de déterminer comment elle se fera dans les établissements. On parle de créer deux ou trois groupes mais, même quand on arrive à obtenir les heures nécessaires pour cela, on se rend compte qu'il n'y a pas suffisamment de professeurs pour les assurer. J'ai entendu à plusieurs reprises la ministre dire : « Les postes, nous les aurons. » Mais aurons-nous du monde pour pourvoir ces postes ? La question reste posée.

Il y a donc un problème de fond, mais aussi des problèmes de mise en œuvre qui font que nous allons dans le mur avec les groupes de niveau.

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