Au sujet de la carte scolaire, on ne peut pas opposer urbain et rural, car le rural présente des conditions particulières que l'on ne retrouve pas en milieu urbain. On pourrait parler des écoles de montagne ; je sais que les maires de montagne sont très mobilisés sur la question. S'il y a parfois des effectifs très allégés en milieu rural, c'est parce qu'il n'y a pas d'école à moins de 20 ou 30 kilomètres ; pour attirer les parents dans ces communes, il faut bien évidemment y maintenir les écoles. Je ne sais pas si la discussion lancée par Élisabeth Borne avec les maires au sujet d'un moratoire de trois ans pour la préparation de la carte scolaire a abouti. Il me semble qu'il n'en est pas ressorti grand-chose, mais ce dialogue est nécessaire.
Au sujet de l'uniforme, ma réponse sera courte et elle ne vous surprendra pas : il ne sert à rien. On le sait, ce n'est pas la peine de faire des enquêtes et des études sur le sujet. Cette mesure n'aura pas d'effet sur les inégalités sociales et elle fait dépenser inutilement un argent dont nous aurions bien besoin pour mettre des enseignants dans les classes, recruter des remplaçants et faire réussir les élèves. Cela, les enseignants le disent, et les parents le diront peut-être.