Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Intervention de Fatiha Keloua Hachi

Séance en hémicycle du lundi 26 février 2024 à 18h00
L'école publique face aux politiques de tri social

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

Je poserai deux questions. La première s'adresse plutôt à la sociologue et la seconde aux syndicats, mais vous pourrez y répondre comme vous voudrez.

Il me paraît important de revenir sur les groupes de niveau qui seront instaurés à la rentrée prochaine en mathématiques et en français dans les classes de sixième et de cinquième. Les inégalités sociales à l'école sont réelles. Comme le montre la dernière étude Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), les résultats des élèves français sont fortement corrélés à leur niveau social. Pourquoi donc créer des groupes de niveau, si ce n'est pour mener une politique de tri social ? Nous nous y opposons fermement et je crois que les intervenantes partagent notre opinion. Il faut absolument remédier au déterminisme social dans les résultats des élèves, mais comment faire ? Ma première question est donc la suivante : que peut-on proposer pour faire réussir nos élèves, quel que soit leur milieu social ?

Je suis persuadée qu'une politique ambitieuse de réduction du nombre d'enfants par classe permettrait aux élèves d'apprendre dans de meilleures conditions, avec des enseignants plus à même de travailler sur les difficultés individuelles de ceux qui en ont besoin. La baisse démographique devrait nous servir à retrouver des classes à taille humaine, mais le Gouvernement a fait le choix de mener une politique de suppressions de postes annuelles depuis 2017. De ce fait, les classes continuent à être surchargées, ce qui a pour conséquence de dégrader l'apprentissage des élèves et les conditions de travail des enseignants. Ma seconde question est donc celle-ci : quelles mesures peuvent être prises pour réduire les inégalités sociales dans les établissements scolaires ?

Je rappelle que la moyenne nationale est une moyenne fictive et qu'il faut regarder ce que les enseignants et les élèves vivent au quotidien. Pour vous donner un exemple, en Seine-Saint-Denis, elle est de 31 élèves par classe en moyenne section de maternelle.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.