Bien entendu le rétablissement des réseaux fixes constitue une priorité pour la reprise de la vie, économique notamment. Nous ne sommes pas des tenants dogmatiques de l'enfouissement partout et pour tout le monde ; la question se pose de façon différenciée selon les territoires. Dans le cas de Saint-Martin, après le passage du cyclone, entre 95 % et 98 % des poteaux étaient tombés par terre. L'idée de proposer d'abord des solutions provisoires le temps de rétablir le réseau fixe s'est donc imposée. Avec l'autorisation de l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), nous nous sommes entendus avec les autres opérateurs pour installer une boucle locale radio. Cette solution a permis à tous les habitants de la partie française de Saint-Martin d'accéder à internet à partir du réseau mobile. De telles possibilités, qui ne dépendent pas du réseau fixe, se multiplient avec les avancées techniques : la 5G est déployée à Saint-Martin depuis novembre dernier.
À la demande de l'État, de la collectivité et de quelques opérateurs – auxquels Orange ne s'est pas associée –une structure chargée des ouvrages de génie civil a été créée. Force est de constater que l'enfouissement constitue maintenant une solution, certes perfectible, sur l'île et qu'il pourrait être intéressant de la généraliser.
En tout état de cause, depuis le passage d'Irma en 2017, le fonctionnement des réseaux est presque revenu à la normale et le déploiement de la fibre optique offre aux habitants de Saint-Martin un accès au très haut débit.