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Intervention de Claire Chalvidant

Réunion du lundi 12 février 2024 à 15h00
Commission d'enquête sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d'outre-mer

Claire Chalvidant, directrice adjointe des affaires publiques d'Orange :

Orange est présent en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à Saint-Pierre-et- Miquelon mais aussi à La Réunion et à Mayotte, en tant qu'opérateur mobile et fixe sur le très haut débit. Nous sommes un opérateur télécom parmi d'autres puisque nous ne sommes plus l'opérateur historique sur ces marchés.

Le retour d'expérience que je vous présente ne concerne donc qu'Orange. Nous avons choisi de vous présenter de quelle manière nous anticipons et préparons la résilience des réseaux grâce à la redondance ; et de quelle manière nous vivons notre présence dans les cellules de crise. Je suis accompagné de Luc Bestoury, directeur de la sécurité pour la zone Antilles-Guyane, Philippe Roquelaure, délégué régional Antilles et Daniel Ramsamy, délégué régional La Réunion-Mayotte, qui pourront vous raconter ce qu'ils ont vécu de l'intérieur, à l'occasion de Belal mais aussi d'Irma.

Cela a été dit, chaque territoire est soumis à des aléas différents. Les conséquences sur le réseau ne seront évidemment pas les mêmes selon qu'il s'agit d'un ouragan, d'un cyclone, ou d'une tempête, d'inondations, d'éruption volcanique ou de tsunami. Nous préparons donc nos réseaux différemment. Nous avons besoin des mêmes préalables que Veolia – l'accès à la voirie et le rétablissement de l'électricité – avant d'intervenir sur un site touché.

Si un site est touché par un défaut d'élagage par exemple, ce sont des pylônes, des équipements, des câbles arrachés qu'il faut remplacer, ce qui allonge d'autant nos interventions.

Notre politique globale d'anticipation des catastrophes naturelles repose sur un plan de crise et sur une redondance des réseaux – depuis les câbles sous-marins jusqu'à notre réseau structurant. C'est notre métier, notre compétence première d'assurer la connectivité pour les clients. Nous devons aussi anticiper la logistique, le volet ressources humaines, etc., autrement dit, nous préparer à chaque crise.

Nous sommes évidemment associés à tous les travaux préparatoires de la préfecture. Tous les acteurs sont réunis au sein du centre opérationnel départemental (COD). Lorsqu'un aléa survient – et c'est la raison pour laquelle lors de l'ouragan Irma nous avons réussi à rétablir le réseau en une journée –, nous formons une équipe de techniciens au sein de laquelle toutes les tâches sont déjà réparties – nous savons à l'avance qui fera l'interface avec les pouvoirs publics, quels techniciens interviendront sur le réseau. S'agissant de la logistique, il faut également anticiper, donc faire des stocks de câbles, des Airbox qui permettent aux clients privés de services fixes d'utiliser le wifi pour communiquer. Ensuite vient le jour J et on ne peut que saluer la collaboration avec les autres acteurs afin de rétablir les réseaux routier et électrique.

Je n'en dis pas plus pour avoir du temps pour répondre aux questions. Forts de l'expérience d'Irma et d'autres aléas climatiques que nous avons connus ces dernières années, nous avons réfléchi à quelques pistes d'amélioration. Mais, globalement, les départements et régions d'outre-mer (Drom) sont plutôt très bien organisés et équipés. Ce sont plutôt eux qui inspirent les plans de crise pour le reste du groupe Orange.

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