En effet, pour le Samu, une des difficultés en matière de soins critiques réside dans le manque de moyens de transport. Il est vraiment compliqué d'évacuer des patients de Saint-Martin, et encore plus de Saint-Barthélemy.
Le Samu a certes la possibilité d'anticiper en déployant des moyens en cas d'alerte cyclonique. Mais envoyer un PSM à Saint-Martin revient à déshabiller la Guadeloupe. Or la trajectoire des cyclones est parfois capricieuse et, en général, ils passent d'abord par la Guadeloupe avant d'atteindre Saint-Martin. Y envoyer des moyens est toujours possible, mais cela suppose de renforcer le nombre de PSM dont dispose le professeur Patrick Portecop, chef de service du Samu de la Guadeloupe.
Saint-Martin n'a pas de Samu et l'ensemble de la régulation des soins d'urgence est réalisée par celui de la Guadeloupe. Je ne sais pas ce que Patrick Portecop pense de la création éventuelle d'un Samu pour les îles au nord, mais la dispersion des moyens n'est pas forcément une bonne solution, notamment au vu de la pénurie de médecins. On peut aussi envisager de mieux équiper le Smur de Saint-Martin, en assurant une bonne coordination avec le Samu de la Guadeloupe.
Le problème principal réside dans les vecteurs aériens. Nous sommes très dépendants du secteur privé et, comme l'a dit le directeur général, nous manquons de gros hélicoptères. Lorsque nous avons besoin de ces derniers, nous dépendons de ceux qui sont basés en Martinique et en Guyane.