Voulez-vous dire que les vendeurs seraient pressés de se débarrasser des logements pouvant être qualifiés de passoires thermiques, avant qu'ils n'aient plus le droit de les louer ? Nous ne disposons pas d'éléments permettant d'étayer cette hypothèse de manière suffisante : nous n'avons, par exemple, pas de données relatives aux diagnostics de performance énergétique (DPE).
Depuis la fin des années quatre-vingt, les loyers ont connu une hausse presque ininterrompue. Cette hausse a été un peu plus élevée, surtout en début de période, dans le secteur libre que dans le secteur social. Cette tendance est beaucoup plus régulière que l'évolution des prix d'achat, dont la hausse est plus nette mais ne prémunit pas contre certaines baisses significatives.
S'agissant, en dernier lieu, des conditions de logement, vous avez souligné la nécessité, pour nos concitoyens, d'occuper un logement correspondant à leurs besoins. Il est donc intéressant d'analyser les caractéristiques des logements, leur confort ainsi que l'opinion des ménages à leur sujet. Nous appréhendons principalement cette question à partir des enquêtes logement. Les chiffres que nous présentons sont essentiellement issus de celle réalisée par le Sdes, qui est la plus récente puisqu'elle date de 2020, mais l'Insee publie des données similaires depuis les années 1980.
Cette dernière enquête indique que 79 % des ménages jugent leurs conditions de logement satisfaisantes ou très satisfaisantes en 2020 – un pourcentage en légère progression par rapport à celui de 2013. Toutefois, cette appréciation varie énormément en fonction des personnes et des conditions d'occupation des logements : 90 % des propriétaires se déclarent satisfaits de leurs conditions de logement, mais le pourcentage tombe à 63 % pour les locataires de manière générale, et même à 56 % pour ceux du parc social collectif.
Le taux de satisfaction dépend de nombreux critères tels que la taille ou les défauts du logement, que je vous propose de passer en revue. Sur longue période, depuis les années 1970, la taille des logements a nettement augmenté, qu'elle soit calculée en surface globale, en nombre de mètres carrés par occupant ou en nombre de pièces.