L'augmentation de 15 % de l'offre de transport rendue nécessaire par les Jeux olympiques va donc coûter 200 millions d'euros. Chacun convient qu'il n'y a pas d'argent magique ; dès lors, qui va payer ? Ce ne sera ni le Cojop, ni la Ville de Paris, ni l'État. Nous ne souhaitons pas non plus que l'usager régulier des transports en commun franciliens, protégé par ses titres de transport habituels tels que le passe Navigo, ait à payer la facture – pas plus que le contribuable francilien. Vous proposez que cette mesure soit financée par les hôtels, par l'intermédiaire d'une augmentation de la taxe de séjour, mais nous ne voulons pas non plus porter préjudice à l'activité économique. Il paraît assez logique de demander aux utilisateurs occasionnels des transports publics, qui assisteront aux Jeux olympiques, de prendre en charge cette augmentation du service, dont ils bénéficieront directement.
Les uns et les autres ont également soulevé une question de principe, celle de la libre administration des collectivités territoriales. La loi ne peut imposer à une collectivité son mode de tarification. Accepteriez-vous que la loi décide du prix des transports dans chacune de vos circonscriptions ? Nous ne le souhaitons pas.
L'adoption de cet amendement de suppression permettra de revenir à la sagesse et de faire supporter aux utilisateurs occasionnels des transports publics, à ceux qui viendront à Paris pour les Jeux, le coût de 200 millions d'euros.