Mais tout le monde ne travaille pas. Pensez aussi aux étudiants ! Ma fille, qui est intermittente du spectacle, n'a pas droit au passe Navigo et achète ses billets à l'unité. Les précaires, les intérimaires, les auxiliaires de vie, ceux qui soignent vos parents, font votre ménage ou assurent des services à la personne n'ont pas forcément accès au passe Navigo et devront anticiper l'achat de leurs titres de transport pendant une période de cinquante et un jours couvrant notamment la rentrée scolaire. Réfléchissez un instant ! Vous vivez avec les Françaises et les Français : vous savez que certaines personnes sont à l'euro près ! Ne me dites pas que vous n'avez jamais vu, à la caisse du supermarché, des clients qui constatent que l'addition dépasse le montant qu'ils avaient prévu et renoncent à acheter une partie des articles qu'ils avaient sélectionnés. Vont-ils vraiment acheter à l'avance des carnets de tickets en prévision de leurs déplacements pendant cinquante et un jours, qu'ils ne sont même pas en mesure d'anticiper ?
Monsieur Ballard, je me réjouis que vous soyez opposé à la hausse des tarifs mais je déplore que vous repreniez à votre compte les arguments des hôteliers, qui craignent que ma proposition mette à mal leur compétitivité. Nous parlons d'un marché parfaitement captif : toutes les personnes séjournant à Paris à l'occasion des Jeux olympiques seront soumises à la même fiscalité et à la même taxe de séjour. Les hôteliers de Paris ne seront pas en compétition avec ceux de Rome, Londres ou Barcelone.
Monsieur Taite, en tant que membre du groupe Les Républicains, vous défendez la position de la présidente de la région Île-de-France. J'ai entendu dire que nous nous immiscions dans les comptes d'IDFM mais, si j'étais président de région, je vous inciterais à approuver cette proposition. Nous ne sommes pas là pour vous nuire mais pour vous éviter de subir la colère des Franciliens quand ils verront doubler les tarifs de leurs transports. Vous devriez vous féliciter de cette occasion incroyable : les socialistes viennent au secours de Valérie Pécresse et lui permettront de dire, lorsqu'elle dressera son bilan en 2028, que les Franciliens n'auront pas payé le surcoût des Jeux olympiques et qu'ils n'auront jamais été surtaxés.
J'approuve les arguments, et même parfois les amendements, de mes collègues des groupes Socialistes et apparentés, Écologiste-NUPES, LFI-NUPES, GDR-NUPES et LIOT. Je souhaite donc que nous puissions débattre de ce texte en détail.