Je suis heureux d'avoir contribué, avec Olivier Faure et l'ensemble des députés socialistes, à la rédaction de ce texte qui, contrairement à ce que j'ai entendu, est une proposition non pas tant de bon sens – le mot est galvaudé – que de justice.
Le choix est simple : vous voulez faire supporter le surcoût de 200 millions d'euros par les 15 millions de visiteurs qui viendront en Île-de-France pendant les Jeux olympiques, et qui seront à 90 % des Français. Ceux-là n'auront pas la possibilité d'acheter leur carnet de tickets quelques jours à l'avance et pour se déplacer, ils devront payer 4 euros par ticket ou acheter un passe journalier à 16 euros. Vous voulez faire payer ces Bretons, ces Normands, ces gens du Sud-Ouest ou d'Alsace qui viendront passer un, deux ou trois jours à Paris pendant les Jeux olympiques ; vous voulez aussi faire payer les plus précaires des Franciliens – qui sont, c'est documenté, ceux qui utilisent souvent les tickets de métro au jour le jour.
Nous vous proposons une solution alternative juste. Nous vous détaillerons tout à l'heure notre chiffrage, qui est tout à fait précis, contrairement à ce que j'ai entendu.
Une augmentation de 1 000 % peut paraître effrayante. Mais, le 23 juillet, à l'hôtel Bristol, avant même le début des Jeux olympiques, la chambre est à 2 620 euros ; nous proposons de porter la taxe de séjour correspondante de 15 à 51 euros. Cette hausse, appliquée pour les palaces, les cinq-étoiles et les quatre-étoiles, suffirait à financer les 200 millions, nous vous le démontrerons tout à l'heure. Soyez cohérents, au service de la justice sociale !