Ce que vous dites est vrai. Il fut un temps – ce n'est plus le cas heureusement – où nous avions une divergence d'interprétation avec l'Arcom, avec laquelle nous sommes en contact permanent, sur le caractère inédit des programmes ainsi que sur la notion de diversité. Un exemple : nous avons diffusé en première partie de soirée un programme sur le scandale du sang contaminé, en considérant qu'il participait à raconter la diversité de la société française. Plusieurs mois après la diffusion, l'Arcom a requalifié le documentaire au motif que le traitement du sujet était trop historique et pas assez contemporain.
S'agissant du cinéma, RMC Découverte et RMC Story sont des médias du documentaire et du magazine. Même si RMC Story a des obligations en la matière, la fiction y est peu présente.
À l'origine, nous devions diffuser en première partie de soirée huit films dits d'ouverture sur le monde – un film chinois, un film africain, etc. Cela signifie que j'aurais dû acheter pour une misère un film à des distributeurs chinois, que j'aurais programmé le 15 août, quand personne n'est devant la télévision. J'aurais fait zéro audience mais j'aurais rempli mon obligation. Ce n'est pas l'intérêt du téléspectateur. Depuis 2023, cette obligation a été remplacée dans la convention par celle de diffuser dix documentaires d'ouverture sur le monde, dont la moitié d'œuvres françaises – nous en avons même diffusé onze. Ce changement, heureux pour le téléspectateur, est aussi logique puisque RMC Découverte et de RMC Story sont viscéralement liées au genre documentaire.