L'une des difficultés récurrentes concerne les témoignages de mineurs, fréquents par exemple à l'occasion de reportages sur la rentrée scolaire ou les colonies de vacances. Nous avons renforcé nos procédures ces derniers mois en fournissant un formulaire aux journalistes pour recueillir l'accord des parents, dans le cas où il n'y aurait pas d'autre solution que de filmer les enfants. À défaut, la consigne est de filmer les enfants de dos.
Il y a quinze jours par exemple, j'ai vu apparaître à l'écran un enfant qui parlait de la neige à Lille. Cela peut paraître anodin, mais à ce moment-là je n'avais pas la certitude que ses deux parents étaient d'accord – nous n'avions que l'accord de la mère. En pratique, c'est très compliqué. Nous devons être encore plus vigilants car il est effectivement arrivé, à propos d'une affaire de harcèlement scolaire je crois, qu'un enfant témoigne avec l'autorisation d'un parent et que l'autre nous fasse ensuite savoir qu'il n'était pas d'accord. Nous devons trouver des solutions pratiques au quotidien pour les journalistes qui permettent d'éviter cela.