Malheureusement, il y a tous les jours des choses qui ne me satisfont pas. Avant de venir vous voir, alors que nous suivions les blocages liés au mouvement des agriculteurs, puis la conférence de presse du Premier ministre, puis celle du président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (Fnsea), puis encore celle du Président de la République à Bruxelles, j'ai fait modifier plusieurs choses, par exemple un mot sur un bandeau. Nous avons aussi fait le choix, cet après-midi, de ne pas diffuser l'image très spectaculaire de quelques manifestants faisant un grand feu à Bruxelles, car elle ne disait pas grand-chose de la situation sur place et n'avait guère de sens – même si d'autres la diffusaient.
Nous faisons des choix en permanence – plusieurs centaines par jour. Certains sont la correction de choses qui ne nous satisfont pas, mais c'est le lot commun de toutes les rédactions de presse ou de l'audiovisuel. C'est d'autant plus frappant pour une émission en direct – et nous diffusons vingt heures de programmes en direct par jour. Tout n'est pas écrit ni répété à l'avance et il faut parfois apporter des corrections.