Les cases à destination des adolescents se sont éteintes au début des années 2000 sur France Télévisions ; elles étaient sur France 2. Depuis, on s'arrache un peu les cheveux pour trouver un moyen de s'adresser vraiment à eux, sachant que cette population n'est pas vraiment dans une écoute conjointe, ni avec les parents, ni avec la petite fratrie. En réalité, ce que je dis n'est pas tout à fait vrai car, dans les premières années de la préadolescence, le statut de grand est assez difficile à supporter et nombre d'adolescents ont des phrases régressives – qu'ils ne revendiqueront jamais. Ce qui crée vraiment une bascule, c'est l'arrivée du smartphone personnel, qui intervient de plus en plus tôt, souvent avant la sixième, et qui détourne le préadolescent de l'offre linéaire.
Notre présidente a déclaré cet automne que ce serait le grand chantier de France Télévisions, et Stéphane Sitbon-Gomez a annoncé le triplement de nos investissements sur les publics de moins de 30 ans, le but étant de proposer une alternative à ce que nos adolescents découvrent sur les réseaux sociaux. Nous sommes en pleine réflexion et je n'ai pas encore de choses très concrètes à vous annoncer.