Les modes de régulation de la presse écrite, d'internet et de l'audiovisuel sont en effet d'une nature différente. Il n'existe pas d'autorité de régulation de la presse écrite et des contenus publiés sur internet et les réseaux sociaux : c'est la loi qui s'applique, en particulier celle de 1881. On s'est parfois demandé – moins pour la presse écrite que pour internet – s'il fallait instituer une telle autorité. Cette idée m'a toujours inspiré un certain scepticisme. Appliquons la loi de 1881, qui est pour ainsi dire parfaite, puisqu'elle garantit la liberté de la presse et la liberté d'expression tout en en sanctionnant les abus, notamment en matière de discriminations. Je ne crois pas nécessaire de bouleverser les dispositifs de régulation. Je ne pense pas que la création d'une autorité de régulation, comparable à l'Arcom, pour la presse écrite ou internet soit une nécessité – sans parler de la difficulté de contrôler tout ce qui est diffusé sur les réseaux sociaux. Il n'en reste pas moins que ces derniers occupent une place croissante dans le traitement de l'information, d'autant plus que nos concitoyens regardent de moins en moins la télévision.