Le présent amendement a pour objet de rappeler le devoir d'exemplarité du monde sportif dans la lutte contre tout type de discrimination – racisme, antisémitisme ou LGBTphobie. Il est souhaitable d'engager une réflexion sur la possibilité d'interdire aux personnes condamnées pour provocation publique à la haine ou à la violence discriminatoire d'exercer des missions d'encadrement des activités physiques et sportives.
L'homophobie reste un problème patent dans le sport : un rapport publié par l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche en 2013 a rappelé que les insultes à caractère homophobe et les représentations caricaturales des homosexuels assignés à des comportements féminins étaient monnaie courante chez les entraîneurs, les supporters et les sportifs pour déstabiliser l'adversaire. La banalisation de ces insultes et de ces discours haineux a des effets délétères et crée un environnement oppressant pour les sportifs homosexuels : les sportifs de haut niveau restent dans le placard et ceux qui font leur coming out voient leur carrière brisée par un plafond de verre qui ne dit pas son nom.
Il faut aller plus loin dans la protection des jeunes contre l'influence néfaste de celles et de ceux qui répandent la haine et qui véhiculent des valeurs contraires à celles du sport.