Intervention de Julien Odoul

Réunion du mercredi 14 février 2024 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Odoul :

Ces dernières années, de nombreux cas de violences, en particulier sexuelles, ont été mis en lumière dans le milieu sportif. La parole semble enfin se libérer, chaque jour un peu plus, ce qui doit tous nous amener à prendre conscience de ces drames longtemps passés sous silence.

La commission d'enquête parlementaire sur les défaillances au sein des fédérations sportives a auditionné des sportives ayant subi des violences sexuelles de la part de leur entraîneur durant plusieurs années. Je pense bien sûr à Sarah Abitbol, ancienne patineuse artistique, ainsi qu'à Angélique Cauchy, ancienne joueuse de tennis, qui nous ont livré des témoignages bouleversants sur les agressions sexuelles à répétition par leur entraîneur, la loi du silence, l'emprise de l'adulte, la honte cachée.

Comme le rappelle l'exposé des motifs de la proposition de loi, les victimes de violences sexuelles sont dans 80 % des cas des petites filles âgées de 4 à 9 ans. Aucun enfant ne devrait subir cela, aucun club de sport ne devrait se transformer en enfer pour un enfant.

Depuis le lancement, en 2020, d'une cellule de signalement de faits de violence ou de violences sexuelles, on a dénombré 904 signalements et 424 interdictions d'exercer. S'agissant des cas de violences sexuelles, 84 % des victimes sont des mineurs. Malgré l'augmentation du nombre de contrôles, qui est passé de 500 000 fin 2022 à 1 million en mai 2023, et l'obligation de recueillir l'identité complète de toute personne susceptible de devenir éducateur sportif ou d'intervenir auprès des mineurs, la prévalence des faits de violence dans le sport ne semble pas diminuer. Beaucoup de fédérations sportives sont concernées par les violences sexuelles.

Il est néanmoins dommage de ne pas avoir choisi d'évoquer d'autres types de dérives, d'autres violences, comme celles liées au développement du communautarisme ou de l'islamisme, qui touchent également les mineurs. Chacun le sait, et c'est désormais largement documenté : les clubs sportifs sont devenus le terreau fertile de l'idéologie islamiste, qui gangrène nos terrains et vestiaires et représente un danger grave pour la cohésion sociale et nationale.

Les mineurs sont les premières victimes de cette subversion et de ces embrigadements dangereux. L'ancienne ministre des sports Roxana Maracineanu déclarait en 2021 que 127 associations sportives avaient été identifiées comme étant en relation avec la mouvance islamiste, dont 29 seraient tenues par l'islam radical. (Exclamations.) Parmi elles, des collectifs comme Les Hijabeuses cherchent à imposer le voile islamique sur le terrain, pendant qu'ailleurs, des entraîneurs autorisent les prières dans les vestiaires.

Ces dérives islamistes ont bien sûr des conséquences sur les enfants ou les adolescents qui sont endoctrinés et, dans le pire des cas, deviennent des instruments au service de cette idéologie mortifère. Il faut rappeler qu'entre 2012 et 2016, en France, la totalité des auteurs d'attentats terroristes sont passés par des clubs de sport. (Exclamations.) L'auteur de l'attentat contre Samuel Paty en 2020 avait sa licence dans un club de free fight et de lutte dont les signes d'islamisation… j'aimerais pouvoir terminer mon propos dans le calme, madame la présidente.

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