Le loup bénéficie d'un statut de protection maximal en Europe, régi par deux textes majeurs : la Convention de Berne et la directive « Habitats ». Alors qu'en 1990 le loup avait quasiment disparu, on estime aujourd'hui sa population à près de 19 000 individus au sein de l'Union européenne. En France, selon le ministère de la Transition écologique, on recense environ 1 104 loups. On en compte environ 2 000 en Espagne et 3 500 en Italie.
La prolifération du loup en France laisse nos éleveurs démunis avec pour seule réponse une augmentation de l'indemnisation en cas d'attaque. Au-delà du mépris affiché pour leur travail, cela démontre, une fois de plus, un manque de connexion avec le terrain. Des tirs de prélèvement devraient être réservés aux situations de danger imminent pour les troupeaux. Par ailleurs, une méthode de recensement précis et indépendant doit être mise en place de manière urgente. En effet, il existe une disparité significative dans l'estimation des chiffres selon les pays européens.
De plus, pourquoi n'avons-nous pas en amont, comme l'a fait M. Matteo Salvini en Italie, profondément soutenu les éleveurs ? Nous aurions pu créer une véritable filière de chiens de protection, les patous, et renforcer les aides à l'équipement avec des filets de protection et des colliers de protection pour les élevages.
En Italie et en Espagne, il y a davantage de loups et moins d'attaques. Le débat est apaisé. Je vous propose de nous en inspirer.