Il est intéressant d'associer les entreprises privées qui ont des choses à apporter. Dans les trente dernières années, elles ont démontré qu'elles étaient capables de travailler aux côtés de l'État.
Je travaille chez International SOS depuis vingt-deux ans. Le tsunami dans l'océan Indien a eu lieu deux ans après mon arrivée. Pendant un an, nous avons assisté l'État et les organismes qui avaient été dépêchés sur place pour porter secours aux victimes, puis pour participer aux reconnaissances de corps.
Les entreprises privées ont un rôle à jouer auprès de l'État. La difficulté consiste, pour elles, à trouver le bon niveau de langage et le cadre juridique adéquat. Dans l'urgence, le modèle juridique pour travailler ensemble n'est pas facile à trouver, d'où la nécessité de le définir au préalable. On l'a vu pendant la crise du covid-19 : nous n'étions pas un partenaire traditionnel du ministère de la santé ; lorsqu'il nous a sollicités, il a fallu un montage exotique impliquant le ministère des affaires étrangères pour pouvoir travailler avec lui.