Ils doivent être acteurs pour leur propre sécurité, mais aussi pour la sécurité des enfants que nous leur confions. Il est triste de constater qu'à Arras, personne n'a été capable d'intervenir. On voit cette personne qui essaie de repousser l'agresseur avec une chaise, mais elle recule, tombe et se fait poignarder au sol. Comment se fait-il que personne, dans la communauté enseignante, n'ait été capable de faire quelque chose ?
Théoriquement, deux enseignants sont formés aux premiers secours – celui de sciences de la vie et de la terre (SVT) et celui d'éducation physique et sportive (EPS). Qu'en est-il à l'heure actuelle ? Il n'y a pas assez d'enseignants formés. Mais en ont-ils le temps et l'envie ? Il est vrai que leur barque est déjà bien chargée. Le fait d'avoir dans leur classe des jeunes qui sont capables d'intervenir est aussi un moyen de travailler sur la citoyenneté, l'engagement. Je suis d'accord, il faut faire confiance aux jeunes et aux citoyens.