Notre modèle de sécurité civile repose sur la juxtaposition d'une force professionnelle et de volontaires, lesquels sont présents de façon très inégale selon les départements. Or, ce sont les volontaires qui nous permettent de couvrir l'ensemble du territoire, notamment les zones rurales dépourvues de professionnels, et de tenir dans la durée : lorsque l'on doit faire face à des inondations durant trois semaines, par exemple, on fait appel aux volontaires partout dans le département. Il serait intéressant de faire des Jeux de Paris un moment de célébration de l'engagement : j'aimerais que, de la même façon que l'on observe traditionnellement une augmentation du nombre de nouveaux licenciés dans les clubs de sport après les Jeux, on puisse constater une augmentation du nombre de volontaires dans les SDIS – à condition de bien les accueillir, pour qu'ils ne repartent pas un an plus tard !
S'agissant de ce que l'État pourrait retirer des Jeux, j'ai déjà évoqué dans mon propos introductif la CIC 2.0, l'instauration d'un Centre national de commandement stratégique pérenne en dehors des périodes de crise, la possibilité de remédier de façon structurelle aux angles morts en tirant parti des coordinations mises en place et, enfin, la cartographie des risques.
S'agissant de la résilience de la population, il conviendrait, selon moi, de donner plus d'écho à la Journée nationale de la résilience, instaurée récemment, et d'amplifier les actions organisées à cette occasion. Soyons clairs, au début, cela ennuie tous les services concernés ! Néanmoins, des actions très intéressantes ont été menées : des responsables d'entreprises classées Seveso sont allés parler du risque dans des écoles, par exemple. Pour améliorer la résilience de la population, rien de tel que de l'informer à l'occasion de moments symboliques, en veillant à associer les écoles.