La BSPP, unité atypique dans le paysage des services d'incendie en France, est née en 1810 : cette année-là, l'incendie dramatique de l'ambassade d'Autriche poussa l'empereur Napoléon 1er à militariser le corps des gardes-pompes de Paris.
Je suis à la tête de la brigade, dont la compétence s'étend sur quatre départements : Paris et les trois départements de la petite couronne – les Hauts-de Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne. La BSPP est l'acteur clé des dispositifs existant en termes de prévention, protection et lutte contre les incendies. Elle exerce aussi une compétence partagée en matière de secours d'urgence lors des autres crises.
Elle est dimensionnée pour faire 450 000 interventions par an, autrement dit quelque 1 250 par jour, chiffre qui augmentera sans doute pendant les JOP. Elle compte théoriquement 8 700 sapeurs-pompiers, mais nous fonctionnons à 95 % de nos effectifs, soit environ 8 300 militaires. Fort heureusement, nous avons le renfort de 830 réservistes – ils seront 900 pendant les JOP – et de 250 volontaires en service civique, des jeunes qui montent dans nos ambulances comme équipiers.