Je tiens tout d'abord à saluer le travail de mes collègues Violette Spillebout, Jérémie Patrier-Leitus et Laurent Esquenet-Goxes, à l'initiative du groupe de travail « médias et information – majorité présidentielle ». Vingt-cinq députés prennent ainsi part aux États généraux de l'information qui ont été lancés le 3 octobre dernier et ont pour objectif de poser les bases d'un modèle d'espace médiatique et numérique pour les futures générations, en y associant des professionnels, des chercheurs et des citoyens. Je salue cette initiative, car il ne s'agit pas seulement de protéger le droit à l'information, mais également de le promouvoir dans un cadre mouvant, en proie à de profondes mutations, qui concernent l'intelligence artificielle (IA), l'indépendance des rédactions, le financement de l'audiovisuel public et la concentration des médias.
Ces États généraux se dérouleront jusqu'à l'été 2024. Son président, Bruno Lasserre, a annoncé que des propositions seront transmises à la représentation nationale en juin prochain. Dans l'attente de ces dernières, je vous remercie de votre présence aujourd'hui. La perception qu'ont les Français de l'information et de leurs médias constitue un sujet crucial pour comprendre les différentes pratiques en matière d'information, mais aussi leur intérêt pour l'actualité, la fatigue informationnelle qu'ils peuvent ressentir, leur utilisation des médias ou encore leur méfiance envers ces derniers. En effet, selon le baromètre sur la confiance des Français dans les médias réalisé chaque année par Verian pour La Croix, 54 % des Français estiment qu'il faut généralement se méfier des médias sur les grands sujets d'actualité.
Comment pouvons-nous, en tant que représentants politiques et acteurs médiatiques, répondre efficacement à la défiance croissante des citoyens français envers les médias ? Quelles actions concrètes pourrions-nous mettre en œuvre pour restaurer la confiance dans l'information ?