Le niveau de confiance dans les réseaux sociaux est effectivement inférieur de dix points à celui de l'ensemble des médias. Le caractère anxiogène des informations a également été mentionné avec justesse : les Français peuvent avoir le sentiment d'être confrontés à une avalanche permanente de mauvaises nouvelles, diffusées en boucle pendant des heures.
En outre, je souscris aux propos concernant le rapport paradoxal des Français à leurs médias, car ils s'intéressent malgré tout à l'actualité, à l'information politique, à la chose publique, ce qui constitue en soi une bonne nouvelle. Je partage également ce qui a été évoqué sur les ressorts extrêmement positifs et intéressants d'une appétence civique chez les Français. Pour autant, les acteurs de l'espace public demeurent perçus de manière négative.
Il convient de conserver tout de même cette idée d'une éducation au pluralisme et de rappeler la nécessité pour nos concitoyens de multiplier et vérifier les sources, de comparer les chaînes. À ce titre, un même effort doit être entrepris par les acteurs du débat public, dont la représentation nationale, pour miser à long terme sur une éducation à la citoyenneté pluraliste et tolérante.