« Enfant, avec ma sœur jumelle, il n'était tout simplement pas possible à notre mère de payer des classes de découverte. À bientôt 45 ans, je n'ai toujours pas chaussé un ski, ni jamais fait de séjour linguistique. » Ce témoignage est celui de Pierre – un habitant des Baronnies provençales, dans le sud de la Drôme – livré à ma collègue Marie Pochon lors des échanges en commission sur la proposition de loi visant à relancer et renforcer les classes de découverte pour des millions de petits Français, qui nous occupe ce soir.
Mardi, le Premier ministre appelait à un choc ou à un réarmement civique – on s'y perd entre ces mots virilistes et autoritaires – avant de donner des leçons d'autorité et de respect à toute la jeunesse de France : « Tu salis, tu nettoies. Tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter. » Ces propos ont le mérite de formuler ce que cette majorité souhaite pour notre jeunesse.