À mon tour, je tiens à remercier le rapporteur d'avoir pris cette initiative parlementaire nécessaire et attendue. Ce texte va fournir le cadre légal qui fait défaut à la médiation sociale et manifester une marque de reconnaissance à celles et ceux qui, au quotidien et au plus près des besoins sur les territoires, sont effectivement à pied d'œuvre pour amortir, dialoguer, apaiser, régler des problèmes et gérer des tensions. Vous avez rappelé à quel point cette médiation sociale est importante pour notre société. Comme l'a dit François Ruffin, elle permet d'éviter le décrochage civique ou scolaire, le conflit, la violence, la délinquance ou l'exclusion. Ce travail de terrain reste trop souvent invisible et insuffisamment reconnu, non seulement en termes de salaire mais aussi d'impact social et de coûts évités pour la puissance publique.
Sur votre texte, qui représente un premier pas, j'aurais trois questions à vous poser. La première concerne les adultes-relais, au statut atypique et dont l'efficacité dans les villes n'est plus à démontrer. Qu'est-ce qui vous a poussé à recentrer leurs missions sur la seule médiation sociale, dans l'article 3 ?
Ma deuxième question porte sur la formation. Ces métiers exigent de monter en compétence et de s'ajuster à des besoins sociaux très évolutifs. Quel type de formation faudrait-il donner à ces hommes et femmes qui s'investissent au plus près du terrain ?
Ma troisième question a trait à la prévention, dont l'utilité est évidente quand on regarde la France telle qu'elle est, et qui passe par la médiation mais aussi par les éducateurs et animateurs de la prévention spécialisée. Vous qui aviez déjà réalisé un état des lieux de la médiation dans le cadre de la mission qui vous avait été confiée, monsieur le rapporteur, quel regard portez-vous sur le lien social et la cohésion républicaine ?