Cette proposition de loi paraît intéressante, à condition de pouvoir développer le rôle du médiateur social et d'obtenir des résultats.
Pour revaloriser les métiers de l'animation et de la petite enfance, la convention collective nationale des acteurs du lien social et familial a évolué au 1er janvier 2024 afin d'augmenter les salaires de 5 à 18 % selon les métiers. Cette hausse est bienvenue dans un secteur qui peine beaucoup à recruter, aussi bien les directeurs que les animateurs ou les comptables. En effet, 75 % des salariés sont payés au Smic.
Cependant, le Gouvernement a accordé d'importantes augmentations de salaire sans leur adjoindre le moindre financement. Les centres sociaux, dont les finances sont déjà mises à rude épreuve par l'inflation, risquent de se trouver en situation de faillite. Comment pourront-ils développer le rôle de médiateur alors qu'ils sont déjà en crise ?
Le texte est nécessairement insuffisant. Il n'apportera pas de réponse à la grande misère sociale que connaît aujourd'hui le monde rural. Focalisé sur les quartiers prioritaires, il ne prévoit rien pour développer la présence des médiateurs dans les territoires ruraux qui sont déjà dépourvus de tout service public, contrairement aux quartiers prioritaires qui y ont accès bien plus facilement.
Chez les agriculteurs, on recense deux suicides par jour. Ils ont besoin de nous. Il n'y a pas de pays sans agriculteurs.