En ce qui concerne NexSIS, nous sommes conscients de la nécessité d'utiliser les standards technologiques les plus répandus pour permettre l'interopérabilité des différents systèmes. Nous allons observer les différents actes professionnels propres aux pompiers et à la sécurité civile, afin de retenir les bonnes pratiques. Nos centres d'alerte ont aussi vocation à répondre à des appels d'étrangers et à pouvoir les localiser. Nous allons introduire un peu d'intelligence artificielle pour aider les opérateurs à mieux comprendre des appels en langue étrangère. Il y a énormément à faire également en matière d'ouverture des données, d'interfaces de programmation d'applications et d'utilisation des standards, aussi bien pour mieux répondre à des étrangers qui appellent depuis la France que pour les appels qui émanent des zones frontalières. Nos projets intéressent notamment Monaco, le Luxembourg et la Suisse. Peut-être achèteront-ils un jour nos solutions. Mais, en tout cas, ils s'interrogent sur l'interopérabilité.
Nous disposerons toujours d'une capacité minimale permettant de transférer un appel vocal de part et d'autre d'une zone frontalière. Mais il serait intéressant d'en améliorer la qualité et d'y ajouter d'autres données. L'interopérabilité est donc un sujet très important, qui fait l'objet d'échanges réguliers avec nos partenaires, notamment dans le cadre de l' European Emergency Number Association (EENA).
Les SDIS discutent régulièrement avec leurs homologues de l'autre côté de la frontière. Celui des Alpes-Maritimes échange beaucoup avec les sapeurs-pompiers de Monaco, avec lesquels il a conclu des accords d'interopérabilité. Il sera difficile de les maintenir en l'état avec l'arrivée de NexSIS. C'est la raison pour laquelle des discussions sont en cours pour permettre de répondre au mieux aux demandes d'intervention dans la zone proche de la frontière.