Comme l'a rappelé Pierre Casciola, j'ai été à l'origine de l'ANSC et du projet NexSIS, dont la genèse remonte aux attaques terroristes de 2015. Cet événement a fait prendre conscience au gouvernement et au ministre de l'intérieur de l'époque de la fragilité du système de prise d'appel, qui a eu du mal à répondre, le soir du 13 novembre 2015, à l'ensemble des requérants. Tous les systèmes de traitement des appels d'urgence fonctionnaient comme des îles indépendantes les unes des autres ; ils apparaissent anciens et incapables de s'adapter à l'ère de la donnée. Le point commun de nos deux projets est d'ailleurs le passage au protocole internet, l'IP.
NexSIS permet non seulement de rationaliser le traitement des appels d'urgence et d'améliorer le service rendu à la population, mais également d'évoluer vers une approche omnicanale, multimédia, des communications. On ne traite plus simplement une signalisation, un appel téléphonique T2, mais des paquets de données IP permettant d'exploiter autre chose que de la voix. L'outil déployé par l'ANSC au profit des services d'incendie et de secours permet à des masses de données d'arriver nativement dans le système et de s'afficher avant même que l'opérateur décroche. On gagne donc du temps dans le service rendu à la population. Les appels d'urgence sont parfois passés dans des situations d'extrême détresse, où le requérant a du mal à expliquer ce qui lui arrive. Finalement, les innovations technologiques permettent de simplifier et de rendre plus direct l'établissement de la communication entre les personnes ayant besoin de secours et les opérateurs chargés de comprendre leur problème et d'y apporter une réponse opérationnelle forte et rapide.