Tout le monde est convaincu de l'importance de la protection des espèces, mais on peut diverger sur les moyens d'y parvenir.
J'en viens à la preuve par les chiffres. Une expérience a été réalisée au Zimbabwe, qui a démontré que la population de lions y était passée de 25 individus en 1999 à plus de 500 en 2012. La population d'éléphants, elle, est passée de 35 individus en 1997 à près de 750 en 2015. Nous parlions du rhinocéros blanc : sa population est passée de 2 000 individus en 1968 à près de 20 000 en 2015, en raison de la mise en place de quotas de chasse.
Partout dans le monde, lorsque l'on régule les populations animales, on les préserve du braconnage. On indiquait plus tôt que certaines espèces, dans certains territoires, sont menacées. C'est vrai : elles sont menacées parce qu'elles ne sont pas ou sont moins régulées.
Il en va ainsi au Mali et en Côte d'Ivoire. Dans ces pays, la régulation est parfois la seule manière de conférer aux États des moyens d'action. Sans régulation, sans trophées de chasse, l'État ne peut jouer aucun rôle ; d'où le braconnage. Ainsi, des terroristes islamistes ont tué des dizaines, voire des centaines d'animaux. À partir du moment où il n'existe pas de régulation, de protection, de garderie, de conservation d'une espèce, cette espèce disparaît. Les chiffres le démontrent, et ils sont têtus. Nous voterons contre les amendements en discussion.