Au risque de vous étonner, le groupe Écologiste-NUPES n'est pas non plus favorable à la réécriture proposée, car nous sommes très attachés à la rédaction actuelle du texte, celle qui englobe les trois annexes.
Celles-ci ont en effet été créées en raison des différents stades de menace qui pèsent sur les espèces concernées. Une espèce passe d'une catégorie à une autre quand la menace qui pèse sur elle s'aggrave.
Ainsi, les espèces de l'annexe A ont beau se compter par centaines, elles n'en sont pas moins en danger critique d'extinction. Les espèces de l'annexe B sont menacées, celles de l'annexe C le sont aussi – certes un peu moins, mais, si l'on ne fait rien, elles finiront aussi par se trouver en danger critique d'extinction. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons conserver la rédaction actuelle.
Je dirai un mot sur le fait que cette rédaction concerne des centaines d'espèces, un fait dont on a tiré argument pour s'opposer à elle. Si la proposition porte sur des centaines d'espèces, cela tient à l'activité humaine qui les menace partout sur la planète. Nombreuses sont celles qui ont déjà disparu, à une vitesse inouïe, mille fois supérieure au rythme naturel de l'évolution. Cette responsabilité nous engage à agir en conséquence.
Le présent texte est un tout petit pas. Mais, si nous supprimons la mention de l'annexe B, il ne s'agira même plus d'un pas : nous resterons sur place.
Cela dit notre groupe, tout aussi discipliné que le groupe Renaissance, suivra l'avis de la rapporteure. Nous voterons donc l'amendement CD34, deuxième rectification, et rejetterons bien sûr le sous-amendement CD35.
L'amendement de la rapporteure n'en constitue pas moins un énorme recul par rapport à la proposition initiale, qui n'est elle-même qu'un tout petit pas puisque, rappelons-le, elle ne concerne que l'importation et l'exportation des trophées de chasse.