Je comprends bien votre préoccupation. Je ne sais pas quel système nouveau pourrait éviter ce que vous décrivez. Pardon de radoter – cela m'arrive de plus en plus ! –, mais, comme pour l'indépendance que j'évoquais tout à l'heure, cela se joue dans la tête des gens. Je fais pleinement confiance à Roch-Olivier Maistre et à ses collègues pour essayer d'éviter le rapport de force que vous évoquez. Cependant, il y en aura nécessairement un, car toute discussion entre le régulateur et un éditeur est, d'une manière ou d'une autre, et même si cela se passe en apparence dans de bonnes conditions, un petit rapport de force sur des thèmes plus ou moins importants.
J'avais cependant tendance à considérer – on me le reprochera peut-être et j'ai peut-être tort de le dire – que, pour le CSA, les éditeurs ne sont ni des sujets ni des administrés, mais des partenaires, ce qui signifie qu'ensemble, nous nous efforçons de contribuer à un objectif : l'intérêt général, l'intérêt du public et l'intérêt de la production audiovisuelle et cinématographique française, ainsi que la lutte contre la désinformation et contre toute une série de déviations ou de problèmes de nature sociétale ou sociale auxquels nous sommes de plus en plus souvent confrontés. Il est plus facile d'atteindre ces objectifs en travaillant avec des partenaires qu'avec des gens auxquels on donne des coups de règle.