Je ne sais pas ce qu'apportent les prévisions faites a posteriori. Il y avait un risque, que les candidats ont pris. Nous ne sommes pas dans un système étatique : les éditeurs sont des entreprises. Or une entreprise vit dans un monde économique ; elle a des charges et des obligations et, parfois, elle se trompe. C'est vrai dans tous les domaines, pas seulement dans l'audiovisuel. Par ailleurs, méfions-nous de ce raccourci qui consiste à dire qu'aucune chaîne n'est rentable. Tout dépend de la manière dont on fait le calcul – surtout quand une chaîne fait partie d'un groupe – et de la manière dont on impute les charges de fonctionnement ou d'investissement.
Ce que je constate, c'est qu'il y a toujours des candidats. Si le secteur était vraiment ruiniforme, on en aurait peut-être moins. Nous verrons bien l'année prochaine, au moment du renouvellement des autorisations, s'il y a un grand désert de candidatures. Si tel est le cas, je reviendrai vous dire que je me suis trompé – mais je ne le pense pas.