L'anecdote des Républicains beaux et des Démocrates laids me parle. En effet, alors que je ne vais plus non plus depuis longtemps sur CNews, la chaîne continue à m'inviter : j'en déduis que je pourrais l'aider à remplir son quota de moches de gauche !
Plus sérieusement, vous avez évoqué la nécessité de savoir d'où parlent les gens. Pouvez-vous nous éclairer sur la part des intervenants rémunérés dans les informations d' infotainment, ou information-divertissement ? On peut concevoir qu'un journaliste fasse des ménages, c'est-à-dire qu'il soit rémunéré en tant que journaliste de tel média pour s'exprimer sur un sujet, mais existe-t-il un moyen de savoir si les intervenants qui ne sont pas titulaires d'une carte de presse sont payés ?
Vous avez dit que certaines chaînes disposant d'une autorisation avaient fait l'objet de remontrances inédites. Nous avons demandé au président de l'Arcom pourquoi le principe de gradation des sanctions n'avait pas conduit à prononcer des retraits temporaires d'autorisation, notamment en cas de récidive. Selon vous, en l'état du droit et de la pratique, le niveau de sanction atteint justifierait-il de déclarer irrecevables certaines demandes d'autorisation ? En effet, les renouvellements se feront à droit constant, puisque les faiblesses que vous avez pointées ne seront pas surmontées d'ici-là, même si nous formulerons pour notre part des recommandations. Vous l'avez dit, le rapport de la commission d'enquête sur la concentration des médias en France propose par exemple que les chaînes d'information en continu ayant signé une convention prévoient d'investir une part minimale de leur budget dans l'information. Refuser des candidatures parce que la ligne rouge a été trop souvent franchie reviendrait à faire usage de l'arme nucléaire, mais le droit est fait pour être appliqué !