La loi Bloche était pertinente dans son approche, mais relativement inefficace dans les faits. Certains de ses éléments ont permis de resserrer l'étau autour de ceux qui veulent dévoyer le journalisme, mais ils n'ont clairement pas été suffisants. Par conséquent, ce mouvement doit être poursuivi et à notre sens, l'Arcom porte une part de responsabilité dans le manque de substance et de contrôle effectif qui doivent être menés par le régulateur au nom de la mutabilité du service public et de la compréhension de l'évolution de notre système de conversations publiques.
Ensuite, la transformation opérée pour le passage d'I-Télé à CNews n'a fait l'objet de quasiment aucun débat, au-delà de la grève et de l'hémorragie des personnels. Une méthode éprouvée, notamment en presse écrite, consiste à placer à la tête d'une rédaction un individu qui n'est pas en odeur de sainteté auprès des journalistes et à attendre qu'un conflit social naisse et conduise les journalistes à partir, pour les remplacer par d'autres, qui n'ont peut-être pas les mêmes scrupules. Cette méthode, ce système s'est reproduit à plusieurs reprises, à I-Télé ou au Journal du Dimanche (JDD). Il convient d'être particulièrement vigilant et de trouver des mécanismes qui empêchent la reproduction de ce système. Un régulateur fort pourrait trouver des solutions pour y mettre un terme ; je rappelle que la convention de CNews a été signée par l'Arcom.