Madame Grosset, comment vous assurez-vous de la pluralité des profils au sein des trois collèges du CDJM ?
Ensuite, nous avons déjà évoqué les invités et la manière de les présenter, de manière déontologique. Des associations de critique des médias ont déjà pointé le fait que certains invités sont présentés comme « militants » parce qu'ils sont adhérents d'une association ou d'un syndicat, alors même qu'ils sont également professeurs ou chercheurs. Ne faudrait-il pas fondamentalement réfléchir à la manière dont les invités sont présentés à l'antenne ?
Enfin, ma dernière question concerne la transparence, à la lumière de la définition que vous avez donnée des qualités d'un journaliste. Que penser des consignes données par un employeur, par exemple pour trouver lors d'un micro-trottoir tel ou tel type de témoignage, telle ou telle opinion ? J'ai notamment un exemple en tête, à l'occasion d'un meeting électoral de Benoît Hamon lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2017, où il « fallait trouver » une personne qui était prête à voter pour le candidat Emmanuel Macron.
En tant que parlementaires, nous sommes fréquemment amenés à croiser dans la salle des Quatre-Colonnes de l'Assemblée nationale des journalistes qui viennent chercher une opinion sur une question très précise, qui n'est pas forcément celle qui est débattue alors dans l'hémicycle, mais plutôt une question relative à l'actualité « chaude ». Que penser de ces commandes faites aux journalistes ? Comment un journaliste peut-il agir lorsque la « commande » est excessivement précise ?